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Contexte historique et culturel

Honoré de Balzac et ses personnages

Le courant littéraire dominant au moment de la parution du Père Goriot est le réalisme qui donne au roman la fonction d’être le plus proche possible de la réalité.
Balzac commence son roman en 1834 quand la France connaît à nouveau une monarchie : celle de Louis-Philippe. Cette monarchie parlementaire est soutenue par l’ancienne noblesse et les pays d’Europe. Mais une grande incertitude politique règne dans le pays divisé entre les bonapartistes, les légitimistes qui refusent un roi de la famille d’Orléans, et les républicains. La jeunesse ne trouve aucune raison de s’enthousiasmer et regrette le temps de l’Empereur. De nombreux changements économiques et sociaux interviennent et créent un malaise que Balzac nomme « l’école du désenchantement ». Dans ce contexte, il dresse une critique acerbe de la société, montre la misère opposée à une grande richesse de certaines familles mais surtout une société où les personnes sont des individualistes qui veulent réussir à tout prix quitte à écraser les autres.
Sur le plan philosophique, la théorie de l’individualisme renforcée par le capitalisme et la révolution industrielle dura pendant les trois quarts du XIXème siècle. Ce terme désigne toute doctrine privilégiant les intérêts, les droits de l'individu par rapport aux groupes sociaux, que ce soit la famille, ou la société. C'est l'intérêt individuel qui domine l'intérêt général dans tous les domaines, éthique, politique, économique.
Balzac témoigne d’une grande curiosité pour la philosophie et la science. Très jeune il suit des cours de philosophie à la Sorbonne et commence à rédiger un essai sur « l’immortalité de l’âme ». Il se passionne pour la théorie de la physiognomonie du pasteur suisse Lavater qui lui permet de décrire le moral des personnages par la description de leur physique, leurs vêtements, leur environnement.

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