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Le Père Goriot: un résumé

Hulant,  Le Père Goriot [Gravure sur bois] Furne, 1843

Le père Goriot qui a fait fortune dans le commerce du vermicelle et des pâtes d'Italie se retire des affaires afin de permettre à ses filles Delphine et Anastasie, de faire un brillant mariage.
Il a un capital de deux millions dont il ne se réserve que dix mille francs de rente. Delphine et Anastasie peuvent choisir un mari ; l'une un baron, et l'autre un comte. Ses filles ayant sans cesse besoin d’argent, la rente du père Goriot s’épuise, le contraint à quitter son quartier élégant, son logement cossu et à vendre ses beaux meubles pour prendre une chambre dans une pauvre pension de famille. Petit à petit au fur et à mesure que l’argent s’amenuise et que le père vend tous ses biens les filles et les gendres l’abandonnent. Dans la pension Vauquer, il rencontre plusieurs pensionnaires dont un jeune homme venu à Paris pour faire fortune Eugène Rastignac qui sur les conseils de sa tante et d’un autre pensionnaire mystérieux Vautrin va se servir des femmes pour gravir les échelons de la société.
Rastignac devient l’amant d’une des filles du père Goriot qui leur achète un petit appartement où il pense vivre avec eux. Mais ses filles sont ingrates et préoccupées par des problèmes financiers ce qui rend le Père Goriot malade. Il meurt et Rastignac assiste à son enterrement alors que ses filles ne l’accompagnent pas. Tirant la leçon de l’aventure du père Goriot, indigné devant son abandon, et emporté par sa passion pour le pouvoir et l’argent Rastignac se lance à la conquête de Paris « A nous deux maintenant ».

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Contexte historique et culturel

Honoré de Balzac et ses personnages Le courant littéraire dominant au moment de la parution du Père Goriot est le réalisme qui donne au roman la fonction d’être le plus proche possible de la réalité. Balzac commence son roman en 1834 quand la France connaît à nouveau une monarchie : celle de Louis-Philippe. Cette monarchie parlementaire est soutenue par l’ancienne noblesse et les pays d’Europe. Mais une grande incertitude politique règne dans le pays divisé entre les bonapartistes, les légitimistes qui refusent un roi de la famille d’Orléans, et les républicains. La jeunesse ne trouve aucune raison de s’enthousiasmer et regrette le temps de l’Empereur. De nombreux changements économiques et sociaux interviennent et créent un malaise que Balzac nomme « l’école du désenchantement ». Dans ce contexte, il dresse une critique acerbe de la société, montre la misère opposée à une grande richesse de certaines familles mais surtout une société où les personnes sont des individualistes

Commentaire Littéraire de l'incipit du Père Goriot

Dagny, La maison Vauquer [Gravure], 1843 Incipit Cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu'il faudrait appeler l'odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d'une salle où l'on a dîné; elle pue le service, l'office, l'hospice. Peut-être pourrait-elle se décrire si l'on inventait un procédé pour évaluer les quantités élémentaires et nauséabondes qu'y jettent les atmosphères catarrhales et sui generis de chaque pensionnaire, jeune ou vieux. Eh bien ! malgré ces plates horreurs, si vous le compariez à la salle à manger, qui lui est contiguë, vous trouveriez ce salon élégant et parfumé comme doit l'être un boudoir. Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd'hui, qui forme un fond sur lequel la crasse a imprimé ses couches de manière à y dessiner des figures bizarres. El